Rencontres dans les hameaux et lieux-dits


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Libellule déprimée
Hameau de Champagne
Libellule déprimée (Libellula depressa)

Elle doit son nom à son corps large et d'aspect aplati.
Le dimorphisme sexuel est très marqué chez cette espèce : l’abdomen du mâle est bleu clair alors que celui de la femelle est plutôt jaunâtre ou brun avec des taches jaunes sur les cotés.
C'est la seule libellule à posséder de grosses taches brunes à la base de ses quatre ailes.
Orthétrum réticulé
Hameau de Champagne
Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum)

Les mâles se reconnaissent à leur abdomen gris-bleu dont l'extrémité est plus sombre et à leurs ailes transparentes, sans marque brune ou noire à la base.
Les jeunes femelles sont jaunâtres puis adoptent ensuite une coloration plus terne, beige puis brun parfois foncé.


Coucou !

Proche de Champagne, au lieu-dit L'enfer     

[...] Le regard d’une vache m’a toujours semblé le plus humain des regards d’animaux.
Je me demande pourquoi d’ailleurs l’on parle de regard bovin, probablement parce qu’il y a une étrange fixité dans le corps qui laisse croire à une lenteur mentale de l’animal, mais on aurait tort de conclure ainsi. La vache est sagesse : on ne lui doit aucune violence inopinée, aucune brutalité, nulle foucade, elle est curieuse et vient voir quiconque s’approche près des clôtures, elle regarde et n’en pense pas moins, elle rumine et Nietzsche invitait à ce que le philosophe l’imite pour en faire une méthode de lecture de ses livres .

[...] A la façon dont, en Inde, les vaches imposent un rythme lent dans un monde de fous, de bruits et de fureur, de précipitation et d’énervement, elles invitent à se reposer, à se poser, à se calmer, à se remettre au centre de soi-même. Qu’on y songe ce jour, et plus tard, afin que, lors d’un prochain voyage, parqués dans les wagons de TGV qui nous font traverser la France, on voie autrement les vaches qui nous regardent et dont l’œil frise parce qu’elles savent que, loin des villes tentaculaires, le bonheur est dans le pré. Une leçon de philosophie.

Michel Onfray



Anémone sylvie (Anemone nemorosa)Anémone sylvie (Anemone nemorosa)
Anémone sylvie (Anemone nemorosa) Lieu-dit Les Gargouilles. Mars 2015.

La floraison précoce de l'anémone sylvie (ou anémone des bois) lui permet de profiter de la lumière avant que les feuillages des arbres obscurcissent les sous-bois. Sa présence spontanée, avec celle du muguet, serait un indicateur d'ancienneté et de naturalité de la forêt.
Ces anémones forment souvent des communautés importantes, tout comme les ficaires
(Ranunculus ficaria) aux fleurs jaunes et brillantes.



Hoplie argentée (Hoplia argentea)
Hoplie argentée (Hoplia argentea)
Lieu-dit Le grand champ de Nolange


Ce "Capitaine crochet" est un coléoptère qui se nourrit dans les fleurs.
Il est ici sur une fleur de rosier des chiens (Rosa canina), arbrisseau épineux qui porte aussi le nom d'églantier des chiens ou rosier des haies.
Les fruits de cet églantier, les cynorrhodons, sont plus connus sous le nom familier de "gratte-cul" et sont utilisés pour la réalisation d'excellentes confitures.



Colchique d'automne (Colchicum autumnale)
Pré de fauche, les Essarts. Début septembre 2015.

"Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent. Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été ..."

Qui n'a pas fredonné cette ritournelle ? Pourtant cette fleur est aussi belle que dangereuse : le colchique contient un alcaloïde toxique très violent, la colchicine, qui lui vaut aussi d'être appelé "Tue-chien".



Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne .../...


Les colchiques (extrait) G. Apollinaire.


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Flore et faune de Culles les Roches
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