Histoire et histoires

Culles les Roches dans les livres, les revues.

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"Etiennette prend le train."

Conte pour enfants de Jacques Flamand - Illustration : Magali - Maison d'édition : Les Editions du Vermillon - Parution : 1998.

L'auteur
Jacques Flamand vit depuis 1966 à Ottawa (Ontario, Canada) où, avec Monique Bertoli, il fonde les Editions du Vermillon (en 1982).
  Avant de se tourner vers la traduction, la rédaction, la critique, la création et l’animation littéraires, Jacques Flamand, né en 1935 au Puy en Velay, a eu une carrière universitaire interdisciplinaire (sciences religieuses, philosophie, psychologie, sexologie, langues), d’abord à l’Université de Strasbourg et, à partir de 1966, à l’Université d’Ottawa (à temps plein jusqu’en 1970, puis comme chargé de cours de traduction jusqu’en 1982) et, en 1984, à l’Université du Québec à Hull.
  Ses recherches ont donné lieu à la publication d’une douzaine de livres, quelque 250 articles et de nombreuses communications. Il a publié en outre six recueils de poésie, cinq contes pour enfants, des nouvelles et des traductions. De 1993 à 1999, a été corédacteur de la revue de poésie Envol.

Biographie complète de Jacques Flamand. (Avec un choix de textes)


Livre "Etiennette prend le train"
Le livre
- Entreprenante et audacieuse, toujours calme devant l’imprévu, le cœur généreux, Étiennette a la passion du train, surtout si, en chemin, survient l’aventure. Ah! ces filles…
(Quatrième de couverture du livre)

- Personnage principal, Étiennette, jeune fille hardie qui s’aventure hors du train lorsqu’il fait halte sur le viaduc et qui, malgré tout, devient l’héroïne après avoir rescapé les sauveteurs partis à sa recherche; personnages secondaires, Albert, chef de train, ainsi que le conducteur, l’équipe des volontaires, les messagers et la grand-mère d’Étiennette qui, voulant faire plaisir à sa petite-fille, organise le voyage en train vers Culles-les-roches.
(Du site canadien "FousDeLire"    à consulter pour découvrir de nombreux extraits.)

On note ici l'emploi savoureux du verbe "rescaper", prohibé hors des frontières canadiennes !
Jacques Flamand, Madeleine et Albert Prudon De la part d'un auteur établi de longue date à Ottawa, le choix géographique du déroulement des aventures d'Etiennette (sur le viaduc de Crainseny, entre "Etiveau-les-vignes" et Culles les Roches) peut sembler surprenant et susciter des interrogations ...
Jacques Flamand connait en fait très bien la région et des membres de sa famille y résident encore: celui-ci les a réunis en l'an 2000 à Etiveau et a réalisé un arbre généalogique accompagné de nombreuses photos.

Sur la photo ci-contre, extraite de son livre, on le voit entouré de Madeleine et Albert Prudon en août 2000 à Etiveau.
Le père de Jacques Flamand était le parrain d'Albert Prudon, résidant le bas du village de Culles les Roches ; c'est en pensant à ce dernier qu'il a tout naturellement baptisé "Albert" le chef de train qui officie dans ce conte.


Un grand merci à Monique Bertoli et Jacques Flamand pour l'envoi d'un exemplaire du livre.

Màj 25/10/2017. Décès de Jacques Flamand le jeudi 19/10/2017 . Voir cet
article ou celui de l'Express





Souvenirs d'un ébéniste de campagne.

Rencontre improbable

Liée à une préoccupation ou non, une situation absurde dans laquelle on a pu se trouver un jour est difficile à oublier . Quand elle conduit de plus à assister à une scène insolite, l'oubli devient impossible.


Tous les morceaux de bois sont bien repérés et alignés sur les tréteaux, le seau de colle et le pinceau à portée de main, les serre-joints bien rangés à proximité. Oui, parfois le collage de nombreuses pièces de bois entre elles nécessite de l'organisation, de la méthode et de ne pas avoir "les deux pieds dans le même sabot" afin de ne pas mettre sous presse un assemblage avec une colle qui aurait déjà commencé sa prise.
Une fois l'opération commencée, tout dérangement, de quelque sorte qu'il soit, est alors proscrit.

Pourtant, ce jour-là, à la 20 ou 30ème sonnerie du téléphone je me résous à répondre à l'appel : oui ... des fenêtres ... écoutez je suis en train de faire un collage, je ne peux pas vous parler plus longtemps mais dès que j'ai fini je passe chez vous et on voit ça ... oui, dans une heure environ.

Le travail terminé c'est muni d'un cahier, d'un crayon et d'un mètre que j'arrive devant la maison de mon futur client. Je pousse le portail de la petite cour et, arrivé au pied des marches, la porte ouverte me permet d'entendre le bruit d'une scie à métaux.  Et puis une voix : tiens-la bon ! on y est presque.
M'apercevant dans l'embrasure, l'homme qui tient la scie arrête ses mouvements de va et vient. L'autre, de dos et qui tenait bon ... une table, se retourne. J'ai alors en face de moi deux personnes visiblement satisfaites du travail qu'elles sont en train de réaliser, deux têtes joviales.

Bonjour ! mais non, finissez ce que vous êtes en train de faire.

Sans plus attendre ni rien demander, les deux compères se remettent au travail ; j'assiste donc au sciage d'une grosse pièce d'acier, scène cocasse parce que réalisée au milieu d'une cuisine, transformée en atelier d'un jour et jonchée d'objets divers.
La petite table au milieu de la pièce me semble bien frêle et c'est sur son plateau qu'un solide étau, fixé au moyen de presses, maintient entre ses mâchoires cette pièce d'acier.
C'est certain, le poids de tous les éléments présents et la force exercée lors des mouvements de sciage nécessitaient que la table fut maintenue par deux bras vigoureux sous peine de se renverser ou de se briser.

A cette époque je ne connais les deux protagonistes que pour les avoir rencontrés quelquefois dans les rues du village mais j'éprouve un vrai plaisir à les voir s'affairer avec autant d'application et d'enthousiasme sur leur ouvrage.
Enfin, après quelques minutes d'efforts, c'est accompagné d'un "bling" très sonore que le morceau de fer coupé rencontre brutalement le carrelage de la cuisine ...

André Caillot relève alors à nouveau la tête et Albert Prudon, lâchant la table, se retourne lui aussi à nouveau en ma direction. Les deux amis m'adressent encore un bonjour allègre et rieur, puis le premier chez qui la scène se déroule ajoute : vous cherchez quelqu'un ou quelque chose ?

Etonné de sa question je lui réponds : Eh bien, vous m'avez appelé au téléphone tout à l'heure pour me parler de fenêtres et ...
Et ... sans finir la phrase précédente je la complétai par la suivante : ha ben non, je viens de réaliser que je ne suis pas au bon endroit, ce n'est pas vous mais monsieur P. qui m'a appelé ...

Après des explications et des excuses de circonstance, je les quittais rapidement pour retrouver la personne qui m'avait téléphoné et m'attendait.


Rien n'empêche de penser que ces deux-là vont se retrouver à nouveau, comme ils aimaient le faire je crois, pour bricoler ensemble  ... et que Madeleine Prudon leur offrira un verre de vin rouge une fois leur ouvrage terminé.

Le 06-09-2017






"Gilou et l'escargot."

Conte pour enfants de Marie-Thérèse Bouchacourt - Illustration : Christine Gerbault.

L'auteur
Marie-Thérèse Bouchacourt est née en 1929 à Paris et vit actuellement près d'Orléans. Attachée à Culles les Roches où elle a passé une partie de son enfance, elle y revient très régulièrement pour retrouver ses frères et soeurs en période de vacances.
Livre "Gilou et l'escargot"

Le livre
- Marité racontait chaque soir l'histoire du petit escargot à son neveu Gilou. Son petit frère lui lança un jour : "Quand tu seras morte, on fera comment ?"
Elle décida alors d'écrire ce conte.
Par un curieux hasard, le livre a beaucoup voyagé (Angleterre, Mexique, USA, Brésil ...) sous le regard amusé de la lune qui riait, riait ... et n'en croyait pas ses oeilles.
Mais au fait, la lune a-t-elle des oreilles ?
(Quatrième de couverture du livre)


- Ce conte nous parle de l'aventure d'un petit escargot (de Bourgogne bien sûr !) qui s'éloigne de ses parents, arpente les rues de Culles les Roches et enfin escalade un camion de transport. Il se retrouvera, après un long et pénible voyage, dans une contrée inconnue avec pour seul réconfort la présence de la lune qui l'a suivi.
Le hasard d'une rencontre modifiera le cours des événements ...



Extrait :
"Il était une fois, en Bourgogne, un merveilleux petit escargot.
Oh qu'il était joli avec sa coquille dorée! Ses cornes dansaient. Il était heureux de vivre avec ses frères et soeurs dans la grande prairie, tout en haut du village de Culles les Roches.
Entre l'église et l'école, l'on y domine la vallée avec ses vignes blotties et le vieux chemin de peupliers.
L'école était de l'autre côté de la rue et la famille escargot, alignée sur le mur de pierres, ne manquait aucune récréation.
C'était un plaisir de voir les enfants jouer à la marelle, aux billes, à chat perché."





La bête 'Faramine' de Culles les Roches : la Vouivre.

La Vouivre de Culles les Roches a une apparence de serpent et sa forme rappelle celle des méandres d'une rivière. Comme toutes ses consœurs elle a deux petites ailes et porte une pierre précieuse au front, une 'escarboucle', dont elle ne se sépare que pour se baigner. Elle veille sur tous les trésors souterrains, nombreux, que renferme la commune.

Ses sorties sont régulières mais ses déplacements limités : le plus souvent elle va de son repaire au lieu propice à ses ébats aquatiques.
En général, elle surgit tous les soirs à heure fixe pour aller se désaltérer. L'observer est possible quand on connait ses habitudes et si l'on sait se faire discret; les lavoirs du village et la rivière La Mouille sont des lieux qu'elle affectionne tout particulièrement.

Tant qu’on ne la provoque pas, la Vouivre n’est pas un animal dangereux : obéissant aux impulsions de sa nature, elle reste indifférente au monde des humains.
Mais malheur à l'imprudent qui essaiera de lui dérober son escarboucle : elle deviendra furieuse et s'acharnera sur lui avec férocité.

Vouivre




Les personnes qui ont vu la Vouivre de Culles les Roches sont toujours impressionnées par sa similitude avec la représentation réalisée par le sculpteur de ce bas-relief.
Seule sa tête diffère, offrant un visage bien plus amène et harmonieux.









Le texte ci-dessous est extrait du livre 'La Vouivre de Culles'. Auteur : Modeste Grimaud. Maison d'édition : Cligne-musette.

 Jean était vigneron, un solide gaillard qui n'avait pas son pareil pour tailler la vigne ou couper le bois. Après ses rudes journées de labeur il avait l'habitude de passer devant "les roches" pour rentrer chez lui. Pendant sa marche en ces lieux, la phrase de sa grand-mère lui revenait toujours en mémoire : "Tu vas voir, un jour la Vouivre va t'emmener dans son trou."

En passant un soir près de la falaise, Jean frissonna en entendant retentir un cri strident. Etait-ce un animal ou une femme qui surgit devant lui ? Il se trouva face à une créature resplendissante au visage lumineux, avec de grands yeux en amande et portant un diamant bleu sur le front. Le torse de la belle prolongeait une énorme queue couverte d'écailles produisant, en se frottant les unes sur les autres, un son mélodieux.

 Il demanda à la créature : "Que veux-tu de moi ?" En guise de réponse celle-ci tendit la tête et Jean posa instinctivement sa main sur le bijou. L'être se transforma alors en une compagne fascinante qui l'invita à aller se baigner dans la rivière; il en tomba amoureux.

 Après s'être endormi aux côtés de la belle, Jean se réveilla seul; l'inconnue avait disparu, sans laisser aucune trace. Il sentit dans sa main fermée la pierre précieuse. Quand il voulut la regarder celle-ci se désintégra, lui laissant
dans la paume une marque noirâtre qu'il conserva toute sa vie.

  On raconte que les personnes qui croisent la Vouivre de Culles connaissent des moments intenses mais ceux-ci s'effacent de leur mémoire très rapidement; les jeunes gens qui sont choisis par l'animal ne garderont rien de cette passion éphémère.





Un hommage, extrait du bulletin municipal de La Chapelle de Bragny.

Georges Douhay, qui résidait à Bissy sur Fley, a été employé communal à Culles les Roches. Il est décédé le 4 juin 2010 à La Chapelle de Bragny.


L'écho du Grand Bragny



L 'ECHO DU GRAND BRAGNY

N° 65 - Juillet, Août, Septembre 2010.






Nous l'appelions "Doudou”.

 La Chapelle était sa commune de cœur. Il y travaillait bien sûr comme employé communal, mais ses heures de présence allaient bien au-delà de ses strictes obligations professionnelles.
Très attentif au fleurissement de la commune, il venait arroser, souvent. Les fleurs, "joies du cœur", sont fragiles et exigeantes. Doudou le savait bien et leur consacrait beaucoup de son temps personnel.
Il avait à cœur que soient remerciées les personnes du village qui prenaient en charge l'arrosage des jardinières et des puits fleuris. Il y avait les dahlias, gauras, bégonias, pétunias, thumbergias et géraniums, bien sûr, mais aussi ces fleurs du cœur trouvées dans les maisons du village où il aimait s'arrêter, discuter... Et que de services rendus, pour tailler les rosiers des uns, chasser les abeilles, porter du sel, venir en aide à d'autres.

Après des études de jardinier-paysagiste, Doudou a exercé son activité d'employé communal dans différentes communes, Bissy-sous-Uxelles, Culles les Roches, Germagny, La Chapelle de Bragny et Bissy-sur-Fley, emploi parfois peu gratifiant, pas toujours reconnu à sa juste valeur, soumis aux changements des municipalités et à leurs diverses sensibilités. Il a su, néanmoins, faire preuve d'une grande serviabilité.

A nous "Chapalats", il a donné le meilleur de lui-même, en particulier dans le domaine des fleurs  où il excellait, sa passion et sa fierté, récompensées lors des prix décernés dans le cadre du Concours de Fleurissement de Saône-et-Loire.
Il s'était attaché à notre village où il venait si souvent. Il a choisi d'y rendre son dernier soupir et d'y reposer pour l'éternité. Ce geste nous a surpris et bouleversés.


Nous avons aménagé pour Doudou, à la Platte, un jardin du souvenir, conformément à ses dernières volontés.


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